Séance spécialeNUITS BLANCHES・Dans le cadre de l'exposition sur Marcello Mastroiannisamedi 28 septembre 2024 à 11:00
SAMEDI 28 SEPTEMBRE・11H
NUITS BLANCHES
De Luchino Visconti
ITALIE I 1H37 I 1957 I VOSTF
Avec Marcello Mastroianni, Maria Schell, Jean Marais
Lion d’Argent - Festival de Venise 1957
Séance dans le cadre de l'exposition LA NOSTALGIE DE L'AVENIR, exposition photos de Marcello Mastroianni par Rodriguo Pais.
Mario arrive dans une ville qui ressemble à Livourne. Lors de sa première nuit, errant dans les rues désertes, il croise sur un pont une jeune femme en pleurs, Natalia. Tantôt extatique, tantôt accablée, cette dernière possède un comportement étrange et fascinant. La nuit suivante, Mario la retrouve au même endroit. Natalia lui avoue qu’elle fugue chaque nuit pour attendre, sur ce pont, l’homme qu’elle aime et qui lui a donné rendez-vous un an auparavant…
"Nuits blanches a parfois été vu comme un film fantasmatique, purement mental, se déroulant dans la tête d’un héros trop imaginatif. En fait, son sujet n’est autre que la solitude absolue, vécue intérieurement par deux êtres ordinaires, insignifiants, invisibles à leurs pairs comme à la société, et qui trouvent momentanément à se réchauffer l’un auprès de l’autre. (...) Toute de subtils décentrements, la mise en scène de Visconti saisit le ballet des âmes errantes dans cet envers du monde qu’est la nuit, voguant entre les registres de la modernité (une scène endiablée dans un club de rock, où Mastroianni se lance dans un numéro de danse délirant) et du merveilleux (la neige tombant soudainement pour transfigurer le paysage des deux jeunes gens). Le récit prend la tournure d’un conte singulièrement cruel et désespéré, où l’amour, comme dans toute l’œuvre du cinéaste, est une chose rendue inconcevable par la discordance du corps et de l’esprit, ou d’êtres ne partageant pas la même ligne de temps. Film étrange et fascinant, Nuits blanches invente ainsi le lieu d’un désir impossible dont il brûle intérieurement." Mathieu Macheret - Le Monde