Le Louxor - Palais du cinéma

Ciné-club
Ciné-club FEDERICO FELLINI
Du : dimanche 15 septembre 2024 à 00:00Au : dimanche 8 décembre 2024 à 00:00

Ciné-club FEDERICO FELLINI

DU 15 SEPTEMBRE AU 8 DÉCEMBRE
CINÉ-CLUB FEDERICO FELLINI
ANIMÉ PAR FABIENNE DUSZYNSKI
Fabienne Duszynski est enseignante à l'Université de Lille et membre du comité de rédaction de la revue Vertigo.

« Federico Fellini est peut-être le seul cinéaste, note Martin Scorsese dans un hommage, qui soit devenu un adjectif, au même titre que "dantesque" ou "kafkaïen". Il suffit ainsi de dire "fellinien" pour que tout de suite apparaissent à nos yeux des clowns, des femmes protubérantes, des foules de clercs en costumes et des fêtes, le visage de Marcello Mastroianni ou celui de Giulietta Masina. Pour qu'émergent à nos oreilles une mélodie de Nino Rota, le vent, le bruit d’une mer en hiver, des cris perdus, des rires monstrueux. Pour évoquer un sens délicat de la mélancolie, de la mémoire et de l’enfance, de l’étrange, du loufoque. La Strada, La Dolce Vita, Huit et demi, Fellini Roma, Amarcord, la liste est longue. Fellini est tout cela à la fois : son nom est synonyme de cinéma. "Je me suis inventé presque tout : une enfance, une personnalité, des nostalgies, des rêves, des souvenirs. Pour le plaisir de pouvoir les raconter." » 
Matteo Caranta – France Culture

 

LES VITELLONI (I VITELLONI)
ITALIE, FRANCE I 1953 I 1H43 I VOSTF I Avec Franco Interlenghi, Franco Fabrizi, Alberto Sordi, Leopoldo Trieste
Lion d’argent - Mostra de Venise 1953
La fin de l'été, dans les rues d’une petite station balnéaire italienne. Cinq amis trentenaires, surnommés les « vitelloni », se promènent sans rien faire, reculant sans cesse le moment d'affronter la vie d'adulte.

« Fellini insère, dans ce qui ne pourrait être qu'une vision nostalgique et réaliste, une féerie discrète, un enchantement morbide du réel. Ceux-ci prennent la forme d'un carnaval de petite ville, d'un vieil acteur de music-hall homosexuel, d'un petit cheminot : une manière de dépasser les exigences du néoréalisme sans les détruire. À quoi s'ajoute l'utilisation de la musique de Nino Rota qui déplace les sensations dramatiques. » Jean-François Rauger – Le Monde

DIMANCHE 22 SEPTEMBRE • 10H45

 

LA STRADA
ITALIE I 1954 I 1H49 I VOSTF I Avec Giulietta Masina, Anthony Quinn, Richard Basehart
Oscar du meilleur film étranger 1957
Gelsomina est vendue par sa mère à Zampano, un saltimbanque qui la brutalise et ne cesse de la tromper. Ils partent ensemble sur les routes, vivant misérablement du numéro de Zampano. Surgit Le Fou, violoniste et poète, qui seul sait parler à Gelsomina.

« La Strada est comme une transfiguration du néoréalisme. Tout y est quotidien, familier, parfaitement plausible. Cette histoire de saltimbanques a l'apparence d'un fait divers. Pourtant nous sommes à l'autre pôle, aux confins de l'étrange sinon du fantastique. » Jean De Baroncelli - Le Monde

DIMANCHE 29 SEPTEMBRE • 10H45

 

IL BIDONE
ITALIE, FRANCE I 1955 I 1H48 I VOSTF I Avec Broderick Crawford, Giulietta Masina, Richard Basehart, Franco Fabrizi
Trois misérables escrocs, Augusto, Picasso et Roberto, se déguisent en prêtres pour voler les pauvres.

« On passe brusquement du spectacle de la misère au ballet comique. À la solitude d’un personnage succède la frénésie d’un soir de fête. Une descente aux enfers débouche immanquablement sur la lumière d’une place ensoleillée. C’est lyrique, puissant, sublime. » La Cinémathèque Française

DIMANCHE 6 OCTOBRE • 10H45

 

LES NUITS DE CABIRIA (LE NOTTI DI CABIRIA)
ITALIE, FRANCE I 1957 I 1H55 I VOSTF I Avec Giulietta Masina, François Périer, Franca Marzi
Oscar du meilleur film étranger 1958
Une petite prostituée romaine croit découvrir l'amour avec un homme qui se révèle être un escroc.

« Comme sa grande sœur Gelsomina dans La Strada, Cabiria croit à la vie et au bonheur. Dans les faubourgs de Rome, la petite prostituée, bagarreuse et obstinée, tombe, se relève, s'accroche à ses rêves. [...] Encore sous influence néoréaliste, le film, certainement le plus sombre mais aussi le plus émouvant du maître, se clôt par un final inoubliable. » La Cinémathèque Française

DIMANCHE 13 OCTOBRE • 10H45

 

LA DOLCE VITA
ITALIE, FRANCE I 1960 I 2H56 I VOSTF I Avec Marcello Mastroianni, Anita Ekberg, Anouk Aimée
Palme d’or - Festival de Cannes 1960
Les déambulations nocturnes d'un journaliste de la Rome mondaine et décadente.

« La Dolce vita marque une étape essentielle, et une rupture dans l’œuvre de Federico Fellini. [...] Il rompt avec le scénario traditionnel et invente une forme inédite d’écriture cinématographique qui fait de La Dolce vita, au même titre que L’Avventura d’Antonioni, une date importante dans l’histoire de la modernité. Le film est constitué de grands tableaux qui forment une mosaïque, avec Marcello Mastroianni comme guide somnambulique et de plus en plus désabusé. Un chef-d’œuvre absolu, plus bouleversant à chaque nouvelle vision. » Olivier Père – Les Inrockuptibles

DIMANCHE 20 OCTOBRE • 10H

 

HUIT ET DEMI (OTTO E MEZZO)
ITALIE, FRANCE I 1963 I 2H18 I VOSTF I Avec Marcello Mastroianni, Claudia Cardinale, Anouk Aimée
Oscar du meilleur film étranger 1964
En cure dans une station thermale, un cinéaste en mal d'inspiration se trouve happé par ses souvenirs et ses fantasmes.

« Les angoisses existentielles de Guido/Mastroianni, double notoire de Fellini, dans l'un de ses plus beaux films, au final indissociable de la ritournelle de Nino Rota. » Vincent Ostria – Les Inrockuptibles

DIMANCHE 27 OCTOBRE • 10H30

 

LES CLOWNS (I CLOWNS)
ITALIE, FRANCE, RFA I 1970 I 1H32 I VOSTF I Avec Federico Fellini, Liana Orfei, Franco Migliorini
L'enfant Fellini évoque la découverte du cirque et la magie des clowns de Rimini. L'adulte Fellini entreprend un voyage nostalgique à la rencontre d'anciens clowns et de leurs souvenirs.

« Par sa forme éclatée tant que son sujet – une enquête émue sur la figure du clown, qui fit rêver le jeune Fellini et auquel son cinéma doit beaucoup –, Les Clowns annonce la grande mutation baroque, arrimée aux réminiscences de l'enfance et affranchie de la narration classique, des films qui suivront. » Nathalie Dray – Libération

DIMANCHE 03 NOVEMBRE • 10H45

 

LE CASANOVA DE FELLINI (IL CASANOVA DI FEDERICO FELLINI)
ITALIE I 1976 I 2H34 I VOSTF I Avec Avec Donald Sutherland, Tina Aumont, Margareth Clementi
Le séducteur mythique, Giacomo Casanova, est emprisonné à Venise à la suite d'un scandale. Il s'évade et voyage d'une cour européenne à l'autre.

« Fellini le dit dans son titre : il s’agit d’une vision très personnelle du célèbre séducteur vénitien. […] Le résultat est une fresque baroque somptueuse dans laquelle le cinéaste dévoile son côté sombre. Son Casanova, interprété par Donald Sutherland, est un cynique, opportuniste insupportable [...] que Fellini déteste et qu’il transforme en fantôme cadavérique. Une œuvre acide, glaciale et pessimiste, pour laquelle le maestro invente les plus belles images. » La Cinémathèque Française

DIMANCHE 10 NOVEMBRE • 10H30

 

RÉPÉTITION D’ORCHESTRE (PROVA D’ORCHESTRA)
ITALIE, RFA I 1978 I 1H10 I VOSTF I Avec Balduin Baas, Clara Colosimo, Elizabeth Labi
Un groupe de musiciens se révolte contre le pouvoir tyrannique du chef d'orchestre.

« Ça commence comme un reportage sur le rapport des musiciens avec la musique, qui tourne vite au joyeux bordel façon Fellini, à l’arrivée du chef d’orchestre. Dernières notes de musique écrites par Nino Rota pour le maestro. La partition de Répétition d’orchestre sonne comme un hommage au compositeur. » La Cinémathèque Française

DIMANCHE 17 NOVEMBRE • 10H45

 

LA CITÉ DES FEMMES (LA CITTÀ DELLE DONNE)
ITALIE, FRANCE I 1980 I 2H20 I VOSTF I Avec Marcello Mastroianni, Ettore Manni, Bernice Stegers
Un vieux séducteur descend d'un train en pleine campagne pour suivre une inconnue et se retrouve au cœur d'un congrès féministe.

« La Cité des femmes place le double fantasmé du cinéaste au centre d'un jeu qui lui échappe continuellement. […]. Un film-monde au rythme frénétique, un film onirique circulaire, tourbillonnant et désenchanté, d'une inventivité formelle et narrative étonnante. » Bernard Payen - La Cinémathèque Française

DIMANCHE 24 NOVEMBRE • 10H30

 

ET VOGUE LE NAVIRE (E LA NAVE VA)
ITALIE, FRANCE I 1983 I 2H08 I VOSTF I Avec Freddie Jones, Barbara Jefford, Victor Poletti
À la veille de la Première Guerre mondiale, un paquebot prend la mer pour déverser en plein océan les cendres d'une cantatrice célèbre.

« À bord du Gloria N., lancé sur les flots pour une croisière funéraire, Fellini joue avec la magie du cinéma. La mer est en plastique, le paquebot en carton pâte et la lumière artificielle. Les voix des chanteurs lyriques ne sont pas synchrones. [...]. Son bateau – véritable studio de cinéma flottant – qui symbolise la fin d’un monde, est une ode au cinéma artisanal. » La Cinémathèque Française

DIMANCHE 1er DÉCEMBRE • 10H45

 

GINGER ET FRED (GINGER E FRED)
ITALIE, FRANCE, RFA I 1986 I 2H07 I VOSTF I Avec Marcello Mastroianni, Giulietta Masina, Franco Fabrizi
À la télévision, les retrouvailles d'un vieux couple de danseurs venus présenter un ancien numéro de music-hall, une imitation de Fred Astaire et Ginger Rogers.

« Féroce pamphlet contre la télévision de Berlusconi, Ginger et Fred, décrit aussi un monde de faux-semblants, guetté par la mort qui rôde dans ses plus beaux atours. Les paillettes, le strass et les flonflons de l’orchestre ne sont là que pour célébrer en grande pompe l’enterrement d’un monde ancien. [...] Comme s’ils étaient les derniers survivants, tous deux esquissent un ultime pas de danse avec délicatesse. Peut-être pathétiques, mais jamais ridicules, leurs retrouvailles, entre la gêne et l’élan, sont bouleversantes. » Philippe Piazzo – Télérama

DIMANCHE 8 DÉCEMBRE • 10H45

 

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