DU 15 SEPTEMBRE AU 8 DÉCEMBRE
CINÉ-CLUB FEDERICO FELLINI
ANIMÉ PAR FABIENNE DUSZYNSKI
Fabienne Duszynski est enseignante à l'Université de Lille et membre du comité de rédaction de la revue Vertigo.
« Federico Fellini est peut-être le seul cinéaste, note Martin Scorsese dans un hommage, qui soit devenu un adjectif, au même titre que "dantesque" ou "kafkaïen". Il suffit ainsi de dire "fellinien" pour que tout de suite apparaissent à nos yeux des clowns, des femmes protubérantes, des foules de clercs en costumes et des fêtes, le visage de Marcello Mastroianni ou celui de Giulietta Masina. Pour qu'émergent à nos oreilles une mélodie de Nino Rota, le vent, le bruit d’une mer en hiver, des cris perdus, des rires monstrueux. Pour évoquer un sens délicat de la mélancolie, de la mémoire et de l’enfance, de l’étrange, du loufoque. La Strada, La Dolce Vita, Huit et demi, Fellini Roma, Amarcord, la liste est longue. Fellini est tout cela à la fois : son nom est synonyme de cinéma. "Je me suis inventé presque tout : une enfance, une personnalité, des nostalgies, des rêves, des souvenirs. Pour le plaisir de pouvoir les raconter." »
Matteo Caranta – France Culture
LA CITÉ DES FEMMES (LA CITTÀ DELLE DONNE)
ITALIE, FRANCE I 1980 I 2H20 I VOSTF I Avec Marcello Mastroianni, Ettore Manni, Bernice Stegers
Un vieux séducteur descend d'un train en pleine campagne pour suivre une inconnue et se retrouve au cœur d'un congrès féministe.
« La Cité des femmes place le double fantasmé du cinéaste au centre d'un jeu qui lui échappe continuellement. […]. Un film-monde au rythme frénétique, un film onirique circulaire, tourbillonnant et désenchanté, d'une inventivité formelle et narrative étonnante. » Bernard Payen - La Cinémathèque Française
→ DIMANCHE 24 NOVEMBRE • 10H30
ET VOGUE LE NAVIRE (E LA NAVE VA)
ITALIE, FRANCE I 1983 I 2H08 I VOSTF I Avec Freddie Jones, Barbara Jefford, Victor Poletti
À la veille de la Première Guerre mondiale, un paquebot prend la mer pour déverser en plein océan les cendres d'une cantatrice célèbre.
« À bord du Gloria N., lancé sur les flots pour une croisière funéraire, Fellini joue avec la magie du cinéma. La mer est en plastique, le paquebot en carton pâte et la lumière artificielle. Les voix des chanteurs lyriques ne sont pas synchrones. [...]. Son bateau – véritable studio de cinéma flottant – qui symbolise la fin d’un monde, est une ode au cinéma artisanal. » La Cinémathèque Française
→ DIMANCHE 1er DÉCEMBRE • 10H45
GINGER ET FRED (GINGER E FRED)
ITALIE, FRANCE, RFA I 1986 I 2H07 I VOSTF I Avec Marcello Mastroianni, Giulietta Masina, Franco Fabrizi
À la télévision, les retrouvailles d'un vieux couple de danseurs venus présenter un ancien numéro de music-hall, une imitation de Fred Astaire et Ginger Rogers.
« Féroce pamphlet contre la télévision de Berlusconi, Ginger et Fred, décrit aussi un monde de faux-semblants, guetté par la mort qui rôde dans ses plus beaux atours. Les paillettes, le strass et les flonflons de l’orchestre ne sont là que pour célébrer en grande pompe l’enterrement d’un monde ancien. [...] Comme s’ils étaient les derniers survivants, tous deux esquissent un ultime pas de danse avec délicatesse. Peut-être pathétiques, mais jamais ridicules, leurs retrouvailles, entre la gêne et l’élan, sont bouleversantes. » Philippe Piazzo – Télérama