Le Louxor - Palais du cinéma

L'histoire du Louxor

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1921

Henry Zilberberg initie le projet d’édification et d’exploitation d’un cinéma au 170 bd Magenta. Il choisit l’architecte Henri Zipcy pour concevoir les plans et superviser la construction du Louxor. La décoration intérieure de style néo-égyptien est l’oeuvre d’Amédée Tiberti, qui s’est inspiré des antiquités du musée du Louvre. Le Louxor, de 1195 places, rencontre un succès public immédiat.

Les années 1920

La programmation du Louxor offre des soirées de plus de trois heures : documentaire et actualités en première partie, intermèdes musicaux et attractions pendant l’entracte - jongleurs, acrobates, chanteurs, contorsionnistes - et grands films après l’entracte. La séance de cinéma s’organise sous cette forme jusqu’aux années 1960.

1930

Pathé (SGCP) devient propriétaire. Le Louxor devient le Louxor-Pathé.

Les années 1930

Le décor néo-égyptien est recouvert par un décor néo-grec. 
Arrivée du cinéma parlant. 
La programmation propose un cinéma distrayant. Une variété de genres (la comédie musicale, l’opérette, l’adaptation littéraire) renouvelle l’intérêt du public.

Les années d’après-guerre (1946-1955) 

Le cinéma s’impose comme le loisir populaire par excellence. Comme l’écrit Serge Daney : « On n’allait pas voir un film, on allait au cinéma .» Le Louxor enregistre des chiffres de fréquentation exceptionnels : 727 030 en 1946. Ses tarifs sont abordables et la programmation restera constante jusqu’au milieu des années 1960 : comédies traditionnelles, adaptations littéraires, films policiers, films de cape et d’épée.

Les années 1950

Diminution progressive de la fréquentation : 453 844 entrées en 1955. 
La télévision fait son apparition et la voiture amène des changements de modes de vie.

1954 

Pathé rénove la salle. Programmation : films noirs, peplums, séries B.

1968 

Reprise en hausse des spectateurs : 453 560 spectateurs. Ré-orientation de la politique tarifaire et de la programmation. L’exploitant du Louxor, Daniel Le Pluard, traite directement avec les distributeurs. Il adapte les tarifs à la clientèle modeste de Barbès.

Les années 1970

Programmation : films d’action, péplums et westerns spaghetti.
Le Louxor joue un rôle social pour son public d’immigrés du quartier de Barbès. Daniel Le Pluard confie à un journaliste : « Ils me consultent pour remplir leurs dossiers de Sécurité Sociale. En échange, ils m’aident au contrôle le dimanche pour le coup de feu, quand le personnel est débordé .»

1976

Le tarif d’une entrée passe de 6 F à 2 F. Le prix des places des grands cinémas de boulevard est de 10 F en moyenne.

Les années 1980

1981 : les façades et la toiture sont inscrites sur l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques. 

1983 : Pathé ferme le cinéma et le cède à Textile Diffusion (Tati) pour 6 millions de francs. 

1983 à 1988 : diverses tentatives de reprises, dont deux par des boites de nuit (La Dérobade et Megatown), échouent.

De 2001 à 2003 

Mobilisation des habitants et des associations du quartier pour la sauvegarde du Louxor. 
2003 : La Ville de Paris rachète le Louxor.

2008 

Le projet de réhabilitation est condfié par la Ville de Paris au groupement de maîtrise d’oeuvre dirigé par l’architecte Philippe Pumain.

2010

Début des travaux : Travail de restitution des décors et des façades, opération de désamiantage, acoustique, installation d’équipement technique et cinématographique. La grande salle est restaurée : 334 fauteuils entre l’orchestre et les deux balcons. L’écran historique de 6 mètres, est conservé derrière le nouvel écran.

2013

Inauguration du Louxor-Palais du cinéma, par le Maire de Paris, Bertrand Delanoë.

L’attribution de la délégation de 7 ans à la société Ciné Louxor est constituée de la société de distribution Haut et Court (Carole Scotta et Martin Bidou) et d’Emmanuel Papillon. Classé « Art et essai » le Louxor offre une programmation diversifiée, tournée vers le jeune public, des animations régulières (Cinéclub, avant-première, séance spéciale) et une politique tarifaire variée et abordable. La grande salle est alors baptisée Youssef Chahine en hommage au réalisateur égyptien.

Les Amis du Louxor

Le Louxor aujourd'hui

Le Louxor est l'un des rares cinémas historiques encore présents à Paris et le seul cinéma en France décoré dans le style égyptien. En 1981, il a été classé au patrimoine historique. Appartenant désormais à la Ville de Paris, il est géré par CineLouxor, une équipe de trois gestionnaires ayant une longue expérience dans la production, la distribution et l'exploitation cinématographiques.
Le Louxor propose des films d'art et essai et des séances pour les écoles et les enfants. Les billets sont tarifés de manière à faciliter l'accès à un large public. Il accueille également fréquemment des avant-premières et invite des acteurs.rices et réalisateurs.rices à rencontrer le public.
Au 3e étage, un bar donnant sur une terrasse offre une vue incroyable sur le Sacré-Cœur. Depuis sa réouverture en avril 2013, le Louxor connaît un énorme succès.

Sauver le Louxor

Après la fermeture du cinéma le 30 novembre 1983, le bâtiment a été vendu par le groupe Pathé à une chaîne de magasins de vêtements. Entre 1986 et 1988, il a été transformé en discothèque antillaise, La Dérobade, bientôt remplacée par une discothèque gay, Megatown, qui a fermé un an plus tard.
Le Louxor est alors resté à l'abandon. Malgré l'inscription des façades et de la toiture à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, le batîment est laissé dans un état de dégradation alarmant. En 2000, des associations locales ainsi que des amateurs.rices de cinéma et d'architecture ont décidé d'agir. Soutenus par plusieurs personnalités culturelles (acteurs.rices, réalisateurs.rices, journalistes), ils ont créé un comité "Sauvons le Louxor", écrit des lettres au nouveau maire de Paris, Bertrand Delanoë, et aux responsables locaux, organisé une manifestation devant le Louxor et lancé une pétition demandant au maire d'acheter le bâtiment et de le restaurer à son statut d'institution culturelle d'origine.
En juillet 2003, la Ville de Paris a acheté le Louxor. Il a fallu cinq années supplémentaires avant qu'un projet de rénovation ambitieux soit présenté au public en 2008 par l'architecte Philippe Pumain.

Rénovation du Louxor

Le défi pour l'architecte était de concilier l'héritage et la modernité. La salle principale (initialement de 1395 places, maintenant de 342 places) a conservé ses deux balcons. La décoration égyptienne d'origine a été reproduite sur les murs, conçue pour assurer une isolation complète entre les trois salles, la rue et le métro, ainsi que les bâtiments adjacents. L'écran de 1921, avec son cadre orné, a été magnifiquement reproduit. Désormais caché par l'écran moderne, il est utilisé pour la projection de films muets lors des ciné-concerts.
Conformément aux normes, le cinéma est accessible aux personnes handicapées. La façade Art déco en granito a été restaurée par l'architecte du patrimoine Christian Laporte. Les mosaïques, la frise peinte et les décorations en stuc du porche d'entrée, ainsi que d'autres caractéristiques typiques du Louxor telles que la ferronnerie et les vitraux - même les poteaux égyptiens qui décoraient les façades en 1921 - ont été habilement restaurés ou reproduits.
Deux petites salles, sobrement décorées avec une touche de style égyptien, ont été ajoutées au sous-sol pour offrir une plus grande variété de programmes, assurant ainsi une rentabilité accrue.
Après quatre ans de rénovation pour un coût total de 24 millions d'euros, le Louxor a rouvert ses portes le 17 avril 2013. Il est le seul cinéma survivant dans le quartier de Barbès.

Les Amis du Louxor

The Louxor today

The Louxor is one of the few historic cinemas remaining in Paris and the only theatre in France to be decorated in the Egyptian style. In 1981 it was listed as Historic Heritage.
Now belonging to the City of Paris, it is operated by CineLouxor, a team of three managers with a long experience in cinema production, distribution and management.
The Louxor offers art cinema (with a prominent place for films from other cultures) and special programmes for schools and young children. Tickets are priced to facilitate access to a wide public. It also hosts frequent premieres and invites actors and film makers to meet the audience.
On the 3d floor, a bar opening onto a terrace offers an amazing view onto the Sacré Cœur.
Since its reopening in April 2013 the Louxor has been an enormous success.

Saving the Louxor

After the cinema closed its doors on 30 November 1983, the building was sold by the Pathé group to a clothing chain store. Between 1986 and 1988, it was turned into a West Indian nightclub, La Dérobade, soon replaced by a gay disco, Megatown, which closed down one year later.
The Louxor then remained vacant. In spite of its listed status, it was left by its new owner in a shocking state of dereliction. In 2000, local associations, as well as cinema and architecture lovers decided to take action. Supported by a number of cultural figures (actors, film makers, journalists), they set up a “Save the Louxor” committee, wrote letters to the newly elected mayor of Paris, Bertrand Delanoë, and to the local politicians, staged a demonstration in front of the Louxor and started a petition asking the Mayor to purchase the building and return it to its original status as a cultural institution.
In July 2003 the City bought the Louxor. Five more years elapsed before an ambitious renovation project was presented to the public in 2008 by architect Philippe Pumain.

Renovating the Louxor

The challenge for the architect was to reconcile heritage and modernity. The main (originally 1395, now 342-seat) auditorium has retained its two balconies. The original Egyptian decoration has been reproduced on the walls of “the box within the box” designed to ensure that the three auditoriums are completely insulated from each other, from the street and metro, and from the adjoining buildings. The 1921 screen with its ornate frame has been beautifully reproduced. Usually hidden by the modern large screen, it is used for silent film screening.
As the standards require, the cinema is accessible to disabled people.
The Art Deco granito façade has been restored by Heritage architect Christian Laporte. The mosaics, the painted frieze and stucco decorations of the entrance porch, as well as other characteristic features of the Louxor such as the ironwork and stained glass windows – even the Egyptian poles which decorated the façades in 1921 – have been expertly restored or reproduced.
Two smaller auditoriums, soberly decorated with a touch of Egyptian style, have been added in the basement to offer a wider variety of programmes, ensuring greater profitability.
After four years’ renovation at a total cost of 24 million euros, the Louxor re-opened on 17 April 2013. It is the only surviving cinema in the Barbès neighbourhood.

Les Amis du Louxor

LES ASSOCIATIONS
Paris-Louxor
Les Amis du Louxor
Action Barbès

AUTOUR DU LOUXOR
Esprit des lieux (France Culture)

Crédit Photo

1 - Le Louxor en 1930, Photo Waroline, collection fondation Jérôme Seydoux Pathé
2 - La salle égyptienne (La Construction moderne, 26 mars 1922, collection Jean-Marcel Humbert)
3 - © Judith Bormand (Exposition "Fictions")
4- © Ville de Paris

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